Lorsqu’on se regarde trop longuement, qu’on analyse tout ce que l’on fait et ce que l’on est, il est courant de se perdre en route. C’est ainsi que Narcisse s’est fait avaler par cette contemplation. Pour éviter la noyade, il doit se détacher de son reflet et reconquérir ce qui a vraiment du sens, ses amours perdus, ses rêves mais surtout se retrouver lui même.

Sur la scène d’un cinéma endormi, trois musiciens se mettent à jouer devant les fauteuils vides.

Alors que la musique envahit la salle, le grand écran s’emplit d’images ; celles d’un public reprenant vie, le temps d’un morceau.

Jade n’a qu’un seul rêve, celui de voyager dans l’espace. Malheureusement, elle est condamnée à travailler dans un hôtel corrompu par la religion où les habitants pratiquent des cultes avilissants et extrémistes. Témoin d’actes sordides, elle essaye en vain de sauver une jeune femme embrigadée et finit par mettre sa propre vie en danger.

En pleine nuit, un pompiste somnolent voit s’arrêter une conductrice dans sa station-service. Une attirance naît immédiatement pour l’inconnue, mais ils n’échangent rien d’autre qu’un regard. Elle reprend la route et tout s’arrête avant d’avoir commencé.

“Forlorn Hope” (Les enfants perdus) met en musique le triste constat d’un témoin impuissant face aux désastres exponentiels de sa planète. Une complainte qui à travers ses multiples dimensions : violence, insalubrité, clivage, pousse un cri désespéré. Si le monde sombre progressivement vers sa destruction, sommes nous les témoins inactifs d’un désastre climatique imminent.